mercredi 25 juillet 2007

Libération des otages: les dessous financiers et commerciaux

Ouf, la Lybie les a libérés, le 24 juillet 2007, le jour même de la signature, à Bruxelles, d'un mémorandum, entre la Lybie et l'U.E.

Dés 2006, la Commission européenne avait crée le "Fonds international de Benghazi" destiné à recevoir "les contributions volontaires, des Etats, des organisations internationales ou d'entités privées". Ce FIB devait aider les familles des enfants lybiens contaminés par le sida.

L'article 1 du mémorandum, confirmait l'accord de financement du 15 juillet, entre la Lybie acccordant 461 millions de dollars par l'intermédiaire du FIB. L'Emir du Qatar a versé une part importante de la rançon.

L'article 2 du mémorandum ajoute:" l'U.E. garantit le traitement des enfants qui ont besoin de soins spécialisés dans des hôpitaux européens, sur fonds de l'U.E. et des Etats membres". La France s'engage à équiper et à mettre en service le nouvel hôpital de Benghazi. En 2005 et 2006, Bruxelles avait déjà payé 2,5 millions d'euros pour sa rénovation.

Le mémorandum présente d'autres accords non moins importants: "un accès le plus large possible des exportations lybiennes vers le marché européen...des bourses d'études et de formation pour les étudiants lybiens... et des visas Schengen de classe A aux ressortissants lybiens".

29 juillet: A Belgrade, le médecin palestinien confirme qu'il a été torturé " à l'électricié et... que les infirmières ont été violées". Il confirme aussi qu'ils ont du reconnaître leur culpabilité, par écrit, avant leur départ et s'engager à n'entreprendre aucune poursuite judiciare...à la demande des 27 de l'UE.

1 août 2007: David Martinon, jeune porte-parole de l'Elysée, s'est "félicité" des contrats passés avec la Lybie. MBDA, filiale d'EADS, va lui vendre pour 168 millions d'euros des Missiles Milan. Les Lybiens vont acquérir également Tetra, un système de communication radio sécurisé. Un bel hommage à des techniques françaises de qualité internationale.
Pas question, à ce jour d'évoquer la vente par Areva, d'une centrale nucléaire.

Les dessous britanniques de l'affaire: En mai 2007, Tony Blair est allé en Lybie! Pourquoi faire ? Un rappel nécesssaire. En 1988, l'attentat de Lockerbie, commandité par Khadafi, est responsable de la mort de 270 passagers. Les Britanniques démontrent la responsabilité du Lybien Ali Al-Megrahi que Khadafi est obligé de sacrifier et de le livrer à la justice écossaise qui le condamne à la prison à vie. Le 28 juin 2007, Al-Megrahi est autorisé à faire appel du jugement et tout laisse penser qu'il sera bientôt de retour au pays.
Le colonel Khadafi avait également commandité l'attentat contre le DC-10 d'UTA: 170 morts.
( A suivre)

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